Production d’armements, c’est non !18/06/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/06/une_2968-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Production d’armements, c’est non !

Vendredi 6 juin, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé que Renault allait participer à la fabrication de matériel militaire. Il s’agirait de très gros drones qui pourraient parcourir de grandes distances et qui seraient produits en Ukraine.

Les jours suivants, dans les ateliers comme dans les services, tout le monde commentait cette annonce. Certains travailleurs étaient en colère de découvrir qu’ils allaient participer à la construction d’engins de guerre, des armes qui pourraient tuer demain des hommes, des femmes, des enfants. Pour certains, à l’usine Renault de Cléon par exemple, c’était l’occasion de réaliser qu’elle pourrait même devenir demain, un lieu de production militaire.

À Cléon, la direction a rapidement émis une note de service, où elle stipulait que les drones miliaires seraient des drones… d’observation. Cela n’a convaincu personne. Car il suffit de mettre quelques bombes sous de tels drones pour qu’ils deviennent des engins de mort.

Macron l’a répété à maintes reprises : « Nous sommes en économie de guerre. » Et pour produire des armes en quantité industrielles, bien des entreprises pourraient être sollicitées. Renault construit des voitures et des moteurs mais peut évidemment produire rapidement bien d’autres choses… Et gageons qu’il serait volontaire, comme par le passé, pour s’enrichir de profits de guerre.

En effet, aussi bien durant la Première Guerre mondiale, avec la production de masse de chars, que durant la Deuxième Guerre, Renault s’est énormément enrichi. Non seulement ses patrons ont été des profiteurs de guerre mais, en produisant industriellement pour l’armée, le groupe a pu augmenter ses capacités productives aux frais de l’État.

Pour la majorité des travailleurs de chez Renault, il n’y a pas de quoi se réjouir ! La production d’engins de mort ne leur annonce pas des lendemains sereins, quoi qu’en disent les dirigeants et parfois les responsables syndicaux. Derrière les profits bien sanglants pour les actionnaires, c’est la barbarie pour tous les peuples qui se fabrique déjà. Alors qu’il serait possible de produire du matériel médical pour les hôpitaux, du matériel ferroviaire pour les transports publics...

Mais il faudrait pour cela que les travailleurs aient le contrôle de ce qui se produit, et en fait qu’ils dirigent la société.

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